Le matin au réveil, vous avez mal sous l’un de vos pieds ou les deux, éprouvant une sensation de tension sous le talon ou l’ensemble du pied ? Alors, vous êtes peut-être sujet à une aponévrosite plantaire.
Lisez ce qui suit pour savoir de quoi il s’agit, quels sont les symptômes et les traitements.
Définition de l’aponévrosite
L’aponévrose plantaire, appelée aussi fascia plantaire, est une membrane fibreuse épaisse qui est située sous le pied, s’étendant du talon à la base des orteils. Elle sert de support au pied grâce à sa rigidité.
Son rôle d’est d’absorber les chocs liés aux mouvements de la marche ou de la course. De plus, elle joue un rôle actif lorsque nous marchons.
L’aponévrosite plantaire, ou fasciite plantaire, est une inflammation de cette membrane.
L’aponévrosite plantaire peut aussi se caractériser par une rupture de l’aponévrose plantaire. Cela peut survenir brutalement, suite à un effort violent.
Causes de l’aponévrosite plantaire
La rétraction et le raccourcissement des muscles du mollet constituent la cause la plus fréquente de fasciite plantaire, car cela génère une tension excessive sur l’aponévrose plantaire.
Les facteurs de risque de l’aponévrosite plantaire
Il existe plusieurs facteurs de risque pouvant favoriser l’apparition de cette pathologie :
- La pratique de la course à pied.
- L’obésité ou simplement un poids excessif sur les pieds dû à une position debout prolongée et répétitive.
- Le port trop fréquent de chaussures inadaptées (notamment les talons hauts, mais aussi les tongs).
- La présence d’une épine calcanéenne.
- Les déséquilibres mécaniques du pied liés aux pieds plats ou creux.
- Un tendon d’Achille trop rigide.
- Une augmentation brutale de la marche ou de la course à pied.
- Une mauvaise posture lors de la pratique de ces sports.
Symptômes de l’aponévrosite plantaire
La douleur ressentie s’apparente à une crampe, une tension dans le talon ou sous le pied.
Elle est plus importante au réveil et peut s’accompagner d’une sensation de “clou dans le talon”.
Elle disparait généralement après 5 à 10 minutes et ne revient qu’en fin de journée.
Il faut savoir que la douleur peut aussi être située sur le bord du pied.
La douleur peut revenir lors de stations debout prolongées, pendant la marche ou encore après un moment de repos.
Diagnostic de l’aponévrosite plantaire
Le médecin généraliste peut établir un diagnostic de fasciite plantaire lors d’un examen des pieds.
La fasciite plantaire est assez fréquente et représente environ 11 à 15% de toutes les consultations pour des douleurs aux pieds.
Le diagnostic se confirme lorsque la douleur est déclenchée par la forte pression du pouce à l’arrière du pied, sous le talon, quand le pied est en hyperextension.
Une radiographie, facultative, peut montrer la présence d’un épine calcanéenne, appelée aussi épine de Lenoir. Il s’agit d’une calcification sous le talon qui atteste des traumatismes répétés subis par l’aponévrose plantaire.
L’aponévrosite touche plus fréquemment les sportifs et les personnes âgées.
Traitement de l’aponévrosite plantaire
Il s’agit tout d’abord de mesures faciles à prendre par le patient, sans traitement spécifique :
- Effectuer un massage régulier des muscles profonds du pied.
- Appliquer régulièrement de la glace sur la zone douloureuse, 5 à 10 minutes toutes les heures.
- Étirer ses pieds avec une serviette et faire des étirements des mollets.
- Faire rouler une balle de massage (ou à défaut une balle de tennis souple) sous la plante des pieds.
Parallèlement à ces mesures, les traitements de l’aponévrosite plantaire peuvent être les suivants :
- Utiliser des bandages ou des strappings adhésifs pour soutenir la voûte plantaire.
- Surélever les talons dans les chaussures.
- Les ondes de chocs ou ultra-son sont parfois efficace.
- Faire des infiltrations.
- Porter des orthèses plantaires. En effet, il faut savoir que les semelles orthopédiques contribuent à atténuer la tension dans l’aponévrose, à stabiliser le pied et par conséquent à diminuer les symptômes.
En cas de déchirure importante, une immobilisation plâtrée d’une durée de trois à quatre semaines peut être nécessaire.
En dernier recours, une intervention chirurgicale sera pratiquée.
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